Bicherel est situé en limite de commune de Coignières, sur la route qui conduit à Jouars-Pontchatrain.
Sur cet ancien domaine, coule paisiblement la Mauldre (ou ruisseau de la fontaine des Pères), qui prend sa source à quelques kilomètres plus au sud (à Hautes-Bruyères).
Si par le passé existait un moulin à aube, ce lieu fut plus connu comme lieu de détente et de restauration pour le "gratin parisien".
En amont et en aval, existaient 3 autres moulins :
extrait carte d'intendance 1777le moulin de Moulins (2) en suivant la Mauldre vers le Tremblay sur Mauldre,
le moulin du Petit Follet ou petit Moulin (3), situé à 200m, en remontant la Mauldre vers les Hautes Bruyères à proximité de l'ancienne ferme des Vallées,
le moulin du Grand Etang ou Grand Moulin (4), situé plus au sud sur la digue du grand Etang. Seul persiste quelques ruines de ce moulin.
Bicherel dans le temps
En 1400, Bicherel appartenait aux héritiers de Guillaume CULDOE (7e doyen de la Collégiale Notre-Dame de Mantes), de la famille Jean CULDOE (dit Gobain), prévôt des marchands de Paris.
En 1709, Monsieur le curé DUPONTDOUX écrivait :
Armes de la famille CULDOE :
«D’Azur à trois oies d’or chaperonnées
de gueules».
Autres écritures du nom :Cudoë, Cul-d’Oue
"En cette année 1709, les bleds* furent entièrement gelés par cinq faux dégels et une pluye de près de trois semaines. Je n'en recueillis que deux stieds de bleds à ma dixme... Le pauvre ne vivait que de pain de son, d'avoine et même de vesse, je gouttay à tout, celui de vesse était le pire, il y eut de la neige plus de trois mois sur la terre, les arbres gelèrent aussi". Le comte de Pontchartrain dut distribuer du pain pendant plus de six mois à 2000 personnes qui criaient famine dans son comté....."
nota : l'hiver de 1709 fut un des plus terribles dont l'histoire fasse mention. Le froid dépassa –23° à Paris
En 1886 : le moulin subit de gros dégats, suite à la rupture de la digue du Grand Etang, qui fut reconstruite.
En 1900 : cessation de l'activité meunière du moulin. Ce lieu fut aménagé en auberge. Ce fut un lieu de promenade très fréquenté entre les deux guerres.
Il existait un pressoir ambulant qui allait de maisson en maison faire la boisson.
Ces dernières années ce site riche d'un passé oublié, a subi de nombreuses dégradations et se trouve aujourd'hui à "l'état d'abandon".
Il existe de nombreuses cartes postales traitant de ce lieu,. Elles vous seront exposées dans de prochains articles.
*bleds = blé